Ce qui captive d’emblée, c’est la clarté absolue de la diction et la littéralité du chant, syllabique, déclamé avec science, nourri d’un timbre toujours pénétrant, qu’il soit éthéré ou rugissant. Le baryton allemand Christian Gerhaher est en effet un Liedersänger né qui a une compréhension intime des enjeux de cette musique et de cette poésie où le chant est le prolongement magnifié de la parole. Ses récitals sont accompagnés du jeu rigoureux, limpide et recueilli de son pianiste attitré, Gerold Huber, dont la musicalité ne succombe jamais à la tentation de l’effet ou du maniérisme.
Ensemble, ils interprètent les quatorze Lieder d’atmosphères et de contenus très divers qui composent le Chant du Cygne de Schubert. Le tendre bruissement d’un ruisseau y côtoie l’attente de la mort, les errances hallucinatoires d’un personnage, la nostalgie ou encore l’esprit plus joyeux et léger de la sérénade. La nature changeante de l’oeuvre tient à son caractère posthume. Compilation de chants différents que Schubert avait écrits dans les derniers mois de sa vie sur des poèmes de Ludwig Rellstab et Heinrich Heine, le recueil fut ainsi nommé par son premier éditeur qui souhaitait probablement le présenter comme le testament artistique de Schubert. Ce Chant du Cygne n’a en fait pas vraiment l’allure d’un récital d’adieu, mais c’est à travers lui que la grâce schubertienne est une dernière fois à l’oeuvre.
Avec
Christian Gerhaher : baryton
Gerold Huber : piano
Franz Schubert (1797-1828) : Schwanengesang (Le Chant du Cygne) et autres Lieder.
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