Aux côtés d’Hugues Dufourt et de Tristan Murail, Gérard Grisey fut l’une des figures de la musique dite “spectrale” au mitan des années 1970. Manière de passer le son aux rayons X pour laisser voir son spectre harmonique, de ses infrarouges à ses ultraviolets, en travaillant l’ensemble des fréquences qui le composent, jusqu’à ce que se découvrent des éléments ignorés par l’oreille. Reste que lorsqu’on travaille sur les spectres, que l’on dé-compose autant que l’on compose, on finit par avoir des idées d’outre-tombe, et ces Quatre Chants pour franchir le seuil n’ont d’autre sujet que… la mort. Qu’on peut ici choisir de considérer comme une fin, ou, plus tranquillement comme un au-delà – au-delà inconnu de la vie, mais aussi au-delà de l’histoire musicale existante. Sachant le concert est porté par les musiciens intrépides et novateurs du Balcon, justement célébré comme l’un des ensembles les plus inventifs du moment rejoint par l’interprète d’exception Barbara Hannigan.
Avec
Barbara Hannigan soprano
Le Balcon
Claire Luquiens flûtes
Iris Zerdoud, Ghislain Roffat clarinettes
Juliette Herbet, Lucas Gaudin saxophones
Cyrus Allyar trompette
Maxime Morel, Émilien Courait tubas
Hans Loirs, Jean-Baptiste Bonnard, Pierre-Olivier Schmitt percussions
Clara Izambert harpe
Eun Joo Lee violon
Clotilde Lacroix violoncelle
Simon Guidicelli contrebasse
Projection sonore Florent Derex
direction Maxime Pascal
Gérard Grisey (1946-1998)
Quatre chants pour franchir le seuil
pour soprano et 15 musiciens
La mort de l’ange
d’après Les Heures de la nuit de Christian Guez-Ricord
La mort de la civilisation
d’après les sarcophages égyptiens du Moyen Empire
La mort de la voix
d’après Erinna
La mort de l’humanité
d’après L’Épopée de Gilgamesh
plein 10 € / réduit 8 €
entre 45mn et 1h15
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