Rome, Palazzio Benelli, 8 avril 1708 (c’est-à-dire il y a 300 ans, quasiment jour pour jour). Le prince Francesco Maria Ruspoli décide d’organiser une joute musicale pour le jour de Pâques. Jeune saxon âgé de vingt-trois ans, Haendel participe à ce concours de composition du plus bel oratorio consacrant la Résurrection du Christ. Novice en la matière, il s’agit pour lui de rivaliser avec Alessandro Scarlatti, alors grand spécialiste de ce genre d’oeuvre lyrique théâtrale, dont le récit est tiré des Saintes Écritures, et qui se distingue des opéras par la présence du choeur et l’absence d’action scénique. Avec deux actes habilement contrastés, le premier oratorio de Haendel met en scène la dispute de Lucifer et de l’Ange à propos de la prise de pouvoir du Christ sur les Enfers. Marie-Cléophas, Marie-Madeleine et Saint-Jean, partagés entre l’affliction la plus profonde et la joie, espèrent la résurrection du Christ qui leur a été annoncée, puis s’en réjouissent jusqu’à l’exultation. Triomphe de Haendel.
Emmanuelle Haïm, entourée de voix d’exception, s’empare une nouvelle fois de l’un des grands chefs-d’oeuvre de Haendel. C’est derrière le clavecin et l’orgue que le grand chef qu’elle est devenue a appris à créer une parfaite symbiose avec les chanteurs pour leur permettre d’offrir le meilleur d’eux-mêmes. Il émane ainsi de ses interprètes une vie intense qui ressuscite toute la puissance émotionnelle du chant haendélien.
Avec
Camilla Tilling : Angelo
Kate Royal : Santa Maria Maddalena
Sonia Prina : Maria Cleofe
Toby Spence : San Giovanni Evangelista
Luca Pisaroni : Lucifero
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