Au printemps 1745, aux Tuileries, deux violonistes, Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville et Jean-Pierre Guignon, donnèrent un concert étincelant de brio et de grâce. “Ces deux hommes célèbres revenus à Paris où l’on est avide de nouveautés n’ont pas moins surpris par ces petits morceaux délicatement tournés, que par l’union qui régnait entre eux. Ils ont le même talent, et ils étaient amis”, écrivit un critique de l’époque. Également talentueux et amis (pour autant qu’on sache), nos contemporains Johannes Pramsohler et Roldán Bernabé ont reconstitué ce programme aussi surprenant que virtuose. “Nous jouons souvent une sonate sans basse dans nos concerts, et après, le public ne nous parle que de ça… Cela nous a amenés à construire toute une soirée pour deux violons.” Étonnante à nos oreilles modernes, cette combinaison était très en vogue au mitan du XVIIe siècle – on doit ainsi à Jean-Marie Leclair deux recueils qui réunissent la fougue italienne et l’élégance des danses françaises. À quelques jours de la première d’Arsilda, voici une belle occasion de se souvenir que Vivaldi (et les baroques italiens) n’ont pas le monopole en matière d’écriture pour violon !
Ensemble Diderot
Johannes Pramsohler, Roldán Bernabé violons
Œuvres de Guillemain, Guignon, Leclair
10€ │ réduit 8 │ 5€
1h
Ouverture des locations le 1er septembre 2016 à 12h.
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