Mariage du chant, de la musique et de la danse, la tragédie lyrique du XVIIe siècle a pour but de ravir et d’enchanter le spectateur. Avec Thésée, l’illustre florentin Lully remporte un tel succès que les reprises se multiplient pendant plus d’un siècle (notamment à Lille en 1718 !). L’Opéra disparaît, avant d’être ressuscité en 1998 par William Christie, en version semi-scénique avec de jeunes chanteurs. Son assistante musicale d’alors n’est autre qu’Emmanuelle Haïm, qui forme ces futurs professionnels aux particularités techniques et stylistiques de la musique baroque française.
La re-création scénique de Thésée présentée cette saison à Lille est confiée à Jean-Louis Martinoty, metteur en scène doué d’une vaste culture qu’il met à profit pour explorer des oeuvres lyriques oubliées. La finesse de ses connaissances, son goût pour les mises en espace contemporaines, se doublent d’une grande habileté narrative. Parmi les nombreuses réalisations de Jean-Louis Martinoty, la création des Boréades de Rameau, au Festival d’Aix-en-Provence en 1982, ou sa version d’Alceste de Lully, à Paris en 1992, demeurent de grandes références dans le domaine de la production d’opéras baroques. Pour les scènes dansées de ce Thésée, il s’associe le chorégraphe François Raffinot, également fin connaisseur de cette période puisqu’il a été co-fondateur de la compagnie de danse baroque Ris et Dancerie, avant de se consacrer à la danse contemporaine.
Le livret, écrit par Quinault, s’inspire de la jeunesse du prince Thésée, fils d’Egée, et de son retour à Athènes : le roi Egée envoie son enfant parfaire son éducation à Trézène.
Il lui remet une épée afin de le reconnaître à son retour. Entre-temps, Egée se marie avec la magicienne Médée, qui devient la véritable détentrice du pouvoir. à l’annonce du retour de Thésée, elle décide de le faire empoisonner par son père, voyant en ce prince un danger pour ses ambitions politiques. Lorsqu’Egée veut passer à l’acte, il reconnaît l’épée et interrompt son geste.
L’équipe artistique
Emmanuelle Haïm : Direction musicale
Jean-Louis Martinoty : Mise en scène
Hans Schavernoch : Décors
Sylvie de Segonzac : Costumes
François Raffinot : Chorégraphie
Denis Comtet : Chef de choeur
Avec
Paul Agnew : Thésée
Salomé Haller : Médée
Sophie Karthäuser : Æglé
Jean-Philippe Lafont : Egée
Jaël Azzaretti : Cérès, Cléone,
Nathan Berg : Mars, Arcas
Aurélia Legay : Vénus, Dorine
Françoise Masset : La prêtresse
Cyril Auvity : Bacchus
3 h avec entracte
Tragédie en musique en un prologue et cinq actes - Livret de Philippe Quinault d’après Les Métamorphoses d’Ovide - Créée le 15 janvier 1695 à Saint-Germain-en-Laye
Coproduction théâtre des champs-élysées (paris), opéra de lille
le concert d’astrée est soutenu par le mécénat musical société générale et bénéficie de l’aide au conventionnement du ministère de la culture et de la communication - drac nord-pas de calais